mercredi 13 juillet 2016

Sisters Red

HISTOIRE

Scarlett et Rosie March, deux sœurs, combattent les Fenris, ces redoutables loups-garous, à l'origine de plusieurs meurtres.
Or, ces derniers semblent préparer quelque chose de grande envergure. Les filles, en compagnie de Silas, leur ami d'enfance, se rendent en ville pour mener l'enquête.

CRITIQUE

Sisters Red fait partie de ces livres qui ont traîné dans ma wish-list durant une longue période. J'ai fini par l'emprunter dans la bibliothèque de ma région. Et j'ai bien fait parce que le roman a pris une tournure à laquelle je ne m'y attendais pas du tout !

Ce titre est en fait une réécriture du Petit Chaperon Rouge. Oui, on retrouve quelques éléments de ce célèbre conte, même si les principaux se trouvent dans le prologue. On en trouve par la suite, mais de façon beaucoup plus succinte. Mais le gros problème de ce roman ne vient pas de là.

On découvre en effet les deux sœurs au travers d'une histoire centrée sur deux points : la chasse aux Fenris et leurs problèmes personnels. Et c'est ce dernier qui prend une très grande place dans l'intrigue !
Commençons d'abord par le premier point cité : la chasse aux Fenris. C'est le nom donné aux loups-garous. D'où vient-il ? Eh bien... bonne question !
La mythologie sur ces créatures, même si elle est bien amenée, reste en surface. L'auteur n'aborde pas en profondeur les éléments qu'il fournit, au point que j'ai quitté cette lecture avec des questions plein la tête : comment les Fenris choisissent-ils leurs Alphas ? D'où viennent-ils ? Pourquoi leurs clans se nomment Clan de l’Écu, de la Flèche, du Corbeau, etc ? Pourquoi leurs victimes ne sont que des femmes ?
Et ce n'est qu'un échantillon.
Je suis donc ressortie frustrée, avec un sentiment d'inachevé. J'aurais tellement aimé en apprendre davantage sur eux !
Pour en revenir à l'aspect "chasse", les scènes de combat sont plutôt sympas à lire, même si répétitives. Cela donne lieu à des moments assez trashs, où nos loups-garous se font charcuter par des demoiselles armées jusqu'aux dents.
D'ailleurs, un point me vient en tête à l'écriture de cette chronique : nous sommes dans notre époque contemporaine. Or, personne ne s'étonne de voir des meurtres aussi sauvages, tant du côté des Fenris que de leurs victimes ? Comment se fait-il que seuls les sœurs March, Silas et leurs familles soient au courant de leur existence ?
Autre détail qui m'a chiffonnée : on sait que les deux filles chassent depuis des années. A aucun moment les Fenris n'ont prévenu leurs semblables que deux donzelles les tuent ?! Surtout vu leur façon de s'habiller (elles portent des capes rouges pour justement se faire remarquer des créatures). Et malgré ça, ils semblent encore tomber dans leurs pièges ! J'ai trouvé cela très bizarre, pour ne pas dire illogique...
On a aussi un côté "enquête" avec nos Fenris qui semblent préparer quelque chose. Là encore, ce point est bien mené, même si prévisible (j'avais capté le gros truc avant même d'arriver à la moitié du lire) et gâché par le deuxième point cité plus haut ; à savoir les problèmes personnels des héroïnes. Surtout Rosie.

Car en parallèle de la chasse, notre trio doit faire face à des situations qui n'incluent pas les loups-garous. Et c'est surtout Rosie qui doit y faire face.
En effet, la demoiselle, à l'inverse de sa sœur aînée, aspire à une vie plus tranquille, où la chasse ne deviendrait pas sa priorité number one. Mais voilà, elle ne veut pas non plus blesser Scarlett qui lui a sauvé la vie alors qu'elles étaient enfants et lui cache alors pas mal de choses. Notamment sa relation avec Silas (je spoile pas, c'est le genre de truc que vous pouvez deviner des kilomètres avant).
J'ai pas compris l'intérêt de lui cacher des choses ; une discussion entre elles aurait mieux passé. Et le pire, c'est que ces mensonges prennent une part ENORME dans le récit ! Du coup, mon intérêt est retombé bien vite, très désappointée de la tournure des événements...

Concernant le trio, ça a été très compliqué. Parce que je me suis tantôt attachée, tantôt je les ai détestés.
Scarlett est la plus marquée. Elle porte des cicatrices, symboles de sa lutte contre un Fenri lors de son enfance et en veut aux jeunes filles de s'habiller légèrement, d'être "belles (elle les appellent d'ailleurs les "filles-libellules") et donc, d'attirer les loups-garous. Elle en vient même à espérer qu'elles seront dévorées par ces derniers. Charmant.
En plus, elle est obsédée par la chasse, au point d'en faire son leitmotiv dans la vie... J'ai vite trouvé ce point ennuyeux, on dirait qu'elle n'a pas d'autre "intérêt" dans la vie.
D'un autre côté, elle se montre très protectrice envers sa petite sœur, Rosie. Certaines scènes incluant les filles m'ont touchée, à tel point que je n'ai pas complètement détestée Scarlett.

Pour Rosie, là aussi, ça été très difficile. Si elle m'a plu durant les cent premières pages, j'ai finit par la trouve nunuche durant presque tout le reste. Je l'ai trouvé influençable, et surtout pas capable de prendre la décision de parler à sa sœur sur ce qu'elle ressent...
Mais la fin m'a surprise, je ne m'attendais à cette façon de se comporter. Elle est donc remontée dans mon estime... pour aussitôt retomber. Surtout dans l'épilogue.
Je ne viendrais pas trop sur Silas parce que je n'ai pas trouvé d'attachement particulier le concernant. Oui il est beau et charmant, mais... Je l'ai trouvé fade.

Heureusement que l'ensemble reste fluide, malgré les répétitions qui parsèment le roman (cf. les combats contre les Fenris). L'ambiance est bien travaillée : on passe de moments tendres (entre Silas et Rosie, notamment) à des situations plus tendues (la traque des Fenris).

Je crois que j'en attendais trop de ce roman. Si on retrouve les éléments principaux relatif au Petit Chaperon Rouge, l'histoire reste prévisible, marié à des incohérences et une mythologie sur les Fenris assez peu développée. Le tout accompagné de personnages compliqués à suivre.

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