vendredi 12 mai 2017

La femme sans tête

HISTOIRE

Nous sommes à Paris, en 1581. Jean de Moncel, jeune commissaire, est sur la trace d'un tueur de prostituées. Le corps de l'une d'elles, décapitée, le conduit chez un étrange personnage : Théophraste le Noir et sa fille, Sybille, tous les deux alchimistes...

CRITIQUE

La couverture et le résumé m'intriguaient fortement ; et heureusement que je l'ai emprunté au lieu de l'acheter, parce que c'est un énorme flop !

Le roman se passe à la fin du 16ème siècle. Jean de Moncel, notre commissaire, enquête sur plusieurs meurtres de prostituées. L'une d'elles va le mener sur les trace de l'alchimie et surtout dans un curieux domaine : celui de Théophraste le Noir et sa fille, Sybille.

Ce qui au départ devait être une enquête intéressante sur cette série de meurtres ne l'est finalement pas tant que ça. De plus, on se centre énormément sur Théophraste et Sybille, des personnages pas forcément attachants. 
L'enquête en elle-même n'est pas super top et est finalement expédiée en deux temps, trois mouvements. Le contexte historique explique pas mal de choses, certes, mais j'ai trouvé ça vraiment nul !

L'aspect historique, justement, est sans doute le gros point positif du récit : l'auteure sait bien nous plonger dans le contexte et ses descriptions donnent envie de s'attarder dans certaines rues... et d'autres pas !

L'histoire est donc centrée sur deux éléments : l'enquête et l'alchimie. Si j'ai déjà donné mon avis sur le premier point, le deuxième n'est pas aussi passionnant !
Je pensais que l'alchimie serait traitée d'une façon assez abordable pour des non-initiés, mais pas vraiment. On parle de beaucoup d'éléments, sans jamais aller jusqu'au bout des choses. On a quelques explications bien entendu, mais c'est pas suffisant. Les objectifs de Théophraste restent très obscurs une bonne partie du récit. Et même après avoir terminé le livre, je ne me souviens pas du tout de son but final. C'est dire à quel point cette lecture ne m'a pas marquée...

Pour en revenir à l'histoire en elle-même, l'ensemble est très fade : je me suis ennuyée jusqu'à la dernière page. Tout est survolé : on n'a pas le temps de se poser des questions qu'on passe à la scène suivante. C'est très déstabilisant, même si cela s'explique par le nombre de pages (306 en tout). Cela donne donc peu de place à l'auteure pour aller jusqu'au bout des choses...

Les personnages ne s'en sortent pas mieux. Aucun n'est attachant, à défaut d'être vraiment développé.
La famille Noir en est le parfait exemple. Que ce soit le père ou la fille, les deux sont assez étranges : entre le premier avec ses objectifs flous et la deuxième un peu gnan-gnan, c'est pas gagné !
On a aussi Jeanne et Jacob qui vivent dans le domaine des Noir, en tant que serviteurs. Ces deux-là non plus ne sont pas très attachants, même s'ils ont des caractères plus chaleureux que leurs maîtres.
Jean de Moncel est sans doute celui qui s'en sort le mieux, même si c'est toujours pas ça. Il mène son enquête très à cœur et a des principes, ce qui est plutôt rare dans le milieu dans lequel il vit.

Le style est assez plaisant, même si je n'en retiens rien d'exceptionnel. Comme je l'ai écrit plus haut, Viviane Moore sait immerger son lecteur dans le contexte de l'époque. Dommage que le reste ne suit pas...

Un policier historique pas très plaisant, où tout est survolé : histoire, enquête... Sans compter les personnages pas du tout attachants et peu développés.

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