jeudi 16 novembre 2017

Moi et Becca

HISTOIRE

Une nouvelle élève arrive au pensionnat de Manderley. Elle est très vite prise en grippe par les autres élèves car elle "remplace" Becca, une étudiante adulée par tous, qui a mystérieusement disparu. Que lui est-il arrivé ? C'est ce que notre héroïne va tenter de découvrir...

CRITIQUE

En parcourant ma PAL, je suis tombée sur ce titre et le résumé m'a de suite tapée dans l’œil. Et qu'est-ce que ça donne à l'arrivée ? Une lecture assez médiocre, malgré quelques petits points positifs.

Déjà la particularité de ce roman, c'est que l'héroïne n'est jamais nommée. Elle est toujours appelée "la nouvelle" par ses camarades ou "ma grande" par ses parents. C'est la toute première fois que je lis un livre où l'auteure ne fournit pas le prénom du personnage principal. Ceci n'est qu'un détail, cela ne m'a pas dérangée ; mais je trouve que c'est un détail plutôt sympa !

On suit donc notre adolescente dans sa nouvelle année à Manderley où elle s'aperçoit très rapidement que l'endroit est "hanté" (si je puis dire) par l'aura de Becca, une jeune demoiselle qui a disparu du jour au lendemain, sans laisser de trace. Elle était totalement adulée, traitée comme une reine et sa disparition jette un froid parmi les élèves. Au point qu'ils ne vont pas accueillir la nouvelle dans la meilleure atmosphère possible...

Dès le départ, on entre dans le vif du sujet avec la disparition de Becca. Et, comme l'héroïne, on se pose des questions sur elle. On veut savoir ce qui lui est arrivé et tenter de percer le mystère planant sur elle.
Et l'auteure a l'excellente idée de fournir deux narrations : la nouvelle, qui parle en "je" et Becca. On a deux narratrices qui racontent donc leur parcours à Manderley, à peu près à la même période de l'année.
On apprend dès lors à connaître les filles à mesure qu'on avance dans le bouquin. Et si la nouvelle m'a beaucoup plue au début, j'ai rapidement déchanté. Mais je reviendrais sur elle plus loin.

L'intérêt principal de l'intrigue réside dans l'idée de savoir ce qui s'est réellement passé la nuit où Becca a disparu. Et Paige Harbison sait instaurer une ambiance assez sombre, assez intrigante, ce qui fait qu'on dévore ce livre d'une traite.
Mais c'est malheureusement la seule chose positive que je retiens de l'intrigue, pour deux points : déjà, la fin.
Je m'attendais à un truc énorme, une grosse révélation et quand j'ai tourné la dernière page, je me suis dis : "Tout ça pour ça ?!". Énorme déception concernant la fin.

Le deuxième point concerne l'intrigue en général. Si on est intrigué par la disparition de Becca, tout le reste est finalement assez banal, voire sans surprise (la nouvelle qui se tape l'ancien copain de Becca... le genre de choses que vous devinez à l'avance).

Mais certains points de l'histoire m'ont semblé invraisemblable. Par exemple, l'adulation que vouent les élèves à Becca.
Qu'on admire une jeune fille visiblement très dévergondée... Bon, ça passe.
Mais cette manière de l'adorer comme ils le font... J'ai eu l'impression à certains passages de me trouver, non pas dans un pensionnat, mais dans une secte où Becca est le gourou. C'est juste incroyable ! Tellement que j'ai fini par ne plus y croire, tant que trouvais ce point gros comme une maison.

Il y a aussi le comportement des personnages qui ne m'a pas semblé crédible. Et ça tombe bien, on va en profiter pour parler d'eux.
Et bien sûr, on va commencer avec notre héroïne.
Au début, elle me plaisait bien. Elle semblait assez sûre d'elle, désireuse de suivre ses études et ne semblait pas se laisser démonter par les mauvais traitements des autres.
Mais plus on avançait, plus elle m'a parue "soumise". Je pense à la scène de la gifle : aucune réaction, aucun reproche, RIEN. Elle ne cherche pas vraiment à se défendre et a un comportement parfois curieux.
Par exemple, à un moment, elle dit qu'elle ne supporte pas l'alcool. Mais quelques chapitres plus loin, alors qu'elle le sait, elle ne trouve rien de mieux que de se bourrer, avec une jolie gueule de bois en prime le lendemain.
Sans compter le fait sa façon de décrire les garçons (leur torse surtout), comme si elle était en chaleur. Oui, j'ose l'écrire ; dès que le mec qu'elle aime est dans les parages, torse nu de préférence, c'est parti pour le festival des descriptions censés nous montrer que le gars est juste trop hot. Non, ça ne me plaît pas, ça ne m'émoustille pas et ça me fait lever les yeux au ciel !

Passons maintenant à Becca. Alors elle, c'est typiquement le genre de fille que je hais : manipulatrice, égoïste, séductrice (elle ne trouve rien de mieux que de briser une amitié en se tapant les deux garçons...), etc. Bref, la garce poussée à son paroxysme. En un mot : BEURK !

Quand aux garçons, Max et Johnny, je ne les ai pas aimé non plus. Si Max s'en sort un peu mieux, Johnny est le cliché du gars qui réfléchit plus avec son entrejambe qu'avec son cerveau. Là aussi, c'est un un gros BEURK pour moi.
Max est un peu mieux comme je viens de l'écrire, mais c'est toujours pas ça. Il trouve des excuses bidons pour ne pas sortir avec l'héroïne et a une bien curieuse façon de se comporter avec elle. Là encore, ça passe pas trop.

On a aussi Dana, la coloc de notre héroïne, qui a un sérieux problème psychologique. La meuf harcèle la nouvelle, l'humilie de plusieurs manières... On découvre à la fin du bouquin pourquoi elle a agit de cette façon, mais c'est juste pas possible ! Encore une fois, c'est pas crédible et cela la rend encore plus insupportable !

Je ne dirais rien concernant le style, puisqu'il n'a rien d'exceptionnel. Ça se lit vite et bien, mais là encore, y a rien de sensationnel à en tirer.

Malgré le mystère planant autour de la disparition de Becca et un côté "lecture détente" avec son style, ce livre reste médiocre sur bien des points : histoire pas originale et personnages totalement détestables.
Pourtant, j'en attendais pas grand chose, mais cela ne m'empêche pas d'être déçue !


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