jeudi 13 avril 2017

Les Ailes d'Alexanne, tome 2 : Mikal

HISTOIRE

Depuis qu'elle vit chez sa tante, Alexanne s'épanouit pleinement dans sa nouvelle vie.
Elle cherche maintenant à utiliser son don pour permettre à son oncle, Alexei, de reprendre son existence en main après des années de captivité au sein de la secte de la montagne.
Mais elle va vite se rendre compte qu'elle peut aussi bien l'aider que le nuire...

CRITIQUE

Après ma énième lecture du premier tome, je voulais poursuivre la série. Et même si ce deuxième volet est tout aussi plaisant à suivre, il reste encore très jeunesse. Autant ce point ne m'avais pas encore trop dérangée dans 4h44, autant là, c'est tellement flagrant que je ne peux pas ne pas y prêter attention.

On retrouve la famille Kalinovsky, quelques temps seulement après le tome un. Alexanne est bien décidée à faire en sorte qu'Alexei, son oncle, trouve enfin le bonheur. Seulement voilà, en l'aidant à retrouver son âme-sœur, elle va déclencher une série d'événements imprévisibles...

Si le côté fantastique est toujours présent, il est plus en retrait. La spiritualité qui m'avait tant séduite dans le volet précédent est relégué au second plan, au profil d'Alexei et de son passé tourmenté.
En soit, cela ne me dérange pas ; j'ai apprécié en apprendre davantage sur le personnage (mon préféré de la série, jusqu'à présent) et sur ce qu'il a subit durant son séjour dans la secte.
Malgré tout, l'auteure arrive à nous offrir des éléments supplémentaires à son univers, notamment via les âmes jumelles et les âmes-sœurs. C'est surtout ce point dont il est principalement question dans Mikal.

L'histoire est toujours aussi sympa à suivre, même si le côté "jeunesse" se ressent davantage dans ce tome.
Parce que l'auteure utilise quand même beaucoup de raccourcis pour avancer dans l'intrigue. Genre, Alexei a des pouvoirs mais personne ne s'en étonne (ou presque). Et comme nous sommes au royaume des gentils, tout le monde l'accepte sans souci et aide le jeune homme très (trop) facilement.
Et du côté des méchants, on cherche à l'enfoncer, voire pire.
Bref, c'est très manichéen tout ça. Y a pas vraiment de développement de ce côté-là. Et je ne pense pas que ce sera le cas dans les tomes suivants.
Et puis, tout est résolu en un clin d’œil. On a pas vraiment l'impression qu'un gros enjeu se joue, tellement l'histoire s'englue dans la facilité. C'est l'impression très désagréable que j'ai ressenti durant toute ma lecture (un peu comme dans le premier tome du Clan de la Louve).

L'intrigue n'est pas super développée, certes, mais les personnages, eux, le sont. En tout cas, certains d'entre eux qui étaient apparus dans le premier livre prennent plus d'importance ici.
C'est notamment le cas d'Alexei, vraiment propulsé sur le devant de la scène, au détriment de sa sœur et de sa nièce. J'aime toujours autant cet homme qui, sous des allures bourrus, se cache une énorme souffrance et un véritable désir de réintégrer la société. J'ai surtout adoré la relation qu'il a avec Christian ; un peu des larrons en foire ces deux-là !
Et puisque je parle de lui ; c'est certainement un personnage qui risque d'être récurrent dans la série. De part son métier et la relation qu'il a avec Alexei, il m'a agréablement surprise. Je n'ai pas encore éprouvé de véritable attachement pour lui, mais vu comment se termine ce bouquin, cela ne saurait tarder !

Autre personnage qui acquiert de l'importance : Danielle Léger, l'assistante sociale qui aide Alexanne au début du premier tome.
Elle joue un rôle capital, ce qui la propulse dans un rôle auquel je ne l'attendais pas. Elle devient dès lors un petit bout de femme incroyable qui se révèle à mesure que l'intrigue avance. Là encore, j'attends le tome trois pour me faire un avis plus complet sur elle.
Sans compter aussi Sylvain Paré qui joue un rôle minime dans 4h44, mais qui, là encore, se révèle davantage. Je l'ai bien aimé, mais sans plus.
Je suis par contre déçue du traitement d'Alexanne et de Tatiana. Elles sont plus en retrait ; j'espère qu'elles seront plus présentes dans le volet suivant parce qu'elles m'ont beaucoup manquée pendant cette lecture.

C'est très fluide et immersif ; Anne Robillard sait employer les mots pour accrocher son lecteur et l'entraîner dans son univers, même s'il est très jeunesse. Il en ressort du coup une lecture apaisante, mais manichéenne au possible.

Un deuxième tome toujours aussi sympa à lire, mais trop de facilités scénaristiques ont gâché ma lecture. De plus, c'est très manichéen, même si certains personnages sont plus présents dans ce volet. J'attends de voir la suite pour voir comment l'auteure va poursuivre son univers !

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