dimanche 12 novembre 2017

Le coma des mortels

HISTOIRE

Qui est Pierre ? Le sait-il lui-même ? Une chose est sûre : on meurt autour de lui. Et rarement de mort naturelle...

CRITIQUE

J'avoue avoir pris ce livre un peu au hasard, même si cela fait quelques mois que j'ai lu Chattam avec Que ta volonté soit faites. Mais si ce titre m'avait bien plu, il n'en n'est rien pour Le coma des mortels. Histoire, personnages, style : rien ne va dans ce roman.

Pour commencer, l'auteur nous annonce que ce roman n'est pas un thriller, malgré ce qu'en dit l'éditeur. Et je confirme : ce n'est pas un thriller. Du coup, durant toute ma lecture, je me suis demandée ce que je lisais exactement.

Un policier ? Non, les meurtres ne sont pas assez mis en avant. Un contemporain ? Non plus. Un roman noir ? Si oui, c'est raté (pour moi en tout cas).
Alors, qu'est-ce donc ? Et de quoi ça parle ?

De Pierre, de Pierre et encore de Pierre. En fait, durant 389 pages, on suit un gars dans un trip narcissique-religieux-philosophique, qui nous raconte sa vie et qui se plaint d'être soi-disant "maudit", sous prétexte que les gens qu'ils côtoient meurent.
Mais surtout, il nous abreuve de réflexions sur l'amour, l'amitié, la société actuelle et autres choses à coups de marteaux, sans aucune subtilité. Cela donne naissance à un type insupportable, qui croit connaître la Vérité, qui veut nous apprendre la vie alors qu'il est superficiel et obsédé par la baise (pour lui, un homme ne vit que pour ça) et par la vie de luxe.
Déjà, ce point m'a horripilée au plus haut point !

Et si seulement ce n'était que le seul souci de l'intrigue ! Car on parle quand même de morts peu naturelles dans la quatrième de couverture. On imagine donc une sombre histoire de meurtres. Alors oui, y en a, mais ils sont tellement noyés dans tout ce gloubi-boulga de discours pompeux et de racontage de life que finalement, ils sont en mode "on s'en bat le steack". Et quand finalement, le twist final arrive, c'est tellement énorme qu'on n'y croit pas du tout. Et c'est pareil pour la grande majorité de l'histoire (par exemple, le Pierre drogue des animaux pour être plus pépère au boulot... Non seulement, personne ne s'en rend compte - ou presque - mais on frôle la maltraitante animale !). Et le revirement avec Antoine est tout aussi incroyable qu'incrédule. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.

Si l'histoire ne m'a pas plu, les personnages encore moins !
Pierre est détestable au possible, entre son cynisme chiant et ses états d'âme. Mais il me fait l'impression d'être un ado qui a tout compris à la vie alors que nous, lecteurs, pourrions être ses parents. A gerber !
Concernant les autres... Je ne suis pas contre les personnages originaux et excentriques, mais là, trop, c'est trop ! Entre la nymphomane, la véto zoophile, le psy un peu cinglé sur les bords et j'en passe... On est servi ! Personne n'est attachant, mais chacun d'eux donne lieu à des scènes surréalistes, comme la scène de sexe dans un cimetière. Oui, vous avez bien lu : une scène intime dans un cimetière ! On croit rêver !!! Ce n'est pas sexy, ni excitant, c'est juste glauque !!!!!

Et le style n'arrange rien ; comme je l'ai écrit plus haut, Pierre nous abreuve de discours qui, pour lui, sont la Vérité absolue et indiscutable, sans compter ses réflexions philosophiques sur beaucoup de sujets... Cela rend le livre pompeux et indigeste. Cela me désole d'autant plus que le dernier livre lu de Chattam ne m'avait pas fait cet effet.

Entre une histoire peu intéressante, des personnages détestables et un style pompeux, ce roman n'a rien pour lui. Mais je ne perds par espoir avec cet auteur car je sais qu'il a une dizaine de livres à son actif et que j'ai envie d'en lire certains. Mais pour celui-ci, c'est un ÉNORME flop !

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